jeudi 16 août 2012

La Havane

L´air chaud s´engouffre dans nos poumons. Déjà la chaleur nous colle à la peau. Trouver un taxi pour se rendre au coeur de la capitale. Il fait nuit sur La Havane. Une fois embarqués dans la voiture, nous filons dans l´artère principale pour se rendre au centre. C´est La Habana. Ici, on la nomme ainsi. Les vieilles américaines nous toisent face à notre taxi commun. De toutes les couleurs. Des rouges, des vertes, des bleues comme le ciel d´ici et puis tant d´autres. Vrombissements des moteurs. Klaxons. C´est le chant de la rue et son ballet incessant. Comme une musique cubaine.  Nous roulons, les fenêtres ouvertes, cheveux au vent. Yeux rivés a l´exterieur pour ne rien rater de cette vie trépidante.
Nous arrivons à la Casa Particular de David. Dans la vieille ville, La Habana Vieja. David parle très bien le français. Accueil chaleureux. Je crois que les cubains sont ainsi. Tres belle demeure coloniale. On se sent tout de suite bien dans cet endroit. La vie nous plait déjà ici. Nous restons quelques jours ici. La Havane nous révèle chaque jour son passé, une histoire mouvementée, riche aussi. Magnifique et pleine de couleurs. Décalée et fière. Le temps semble s´etre arrétée comme ces vieilles voitures américaines des années 50. Pontiac, Chevrolet, Buick et bien d´autres, se mêlent aux autres. Et puis le quartier de la vieille ville oú palais, palaces, églises gardent la trace d´un passé colonial riche au vu de l´architecture qui s´offre à nos yeux. Ville inscrite au Patrimoine mondial de l´Unesco en 1982.
Déambuler dans les rues pour se perdre. Se laisser guider par notre simple curiosité. Au détour d´une rue, croiser le regard du CHE. Il semble être partout. Posters, fresques, peintures, livres, cartes postales, tee shirts. Il nous rappelle un combat, une lutte qui est ici un symbole fort. La fierté d´un peuple aussi. Et puis des femmes et des hommes toujours souriants. De la musique ça et là. La rue est un lieu social. La vie est là tout simplement. On vient vous parler, vous saluer. Rires, joies se lisent sur leurs visages marqués par le soleil écrasant. Les enfants jouent dans la rue. Les chiens aboient. On s´interpelle de maison en maison. Quand ils parlent c´est comme une chanson. Malgré des conditions de vie difficiles pour une grande majorité, rien ne semble apparaitre. Pas de misère qui nous frappe. Une certaine dignité d´un peuple qui lutte, se débrouille.

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