dimanche 26 août 2012

Cienfuegos

Se rendre a Cienfuegos. Une ville au Sud. Au bord de la mer ou presque. Arrivons a bord d' un taxi. Pas plus cher que le bus parfois quand on peut negocier la course. Toujours aussi chaud. La ville semble endormie. Personne dans les rues alors que generalement tout s'agite chaque jour. On est dimanche ! Jour de repos ici. Au bout de la jetee, les enfants jouent. A partir du ponton sautent dans l' eau. Splach ! Chacun y va de sa figure. La plus etonnante, la plus surprenante. Au loin le ciel se noircit de plus en plus. Cette immense couverture noire s'approche. Gronde aussi. Menacante au dessus de nos tetes aplaties par le soleil. De plus en plus de vent. Eclairs. Chacun s'empresse de partir en marchant. Rejoindre la ville. Puis de plus en plus vite. Poursuivis par des gouttes enormes. Sensation de fraicheur. Nous courons nous aussi. Trouver un abri. Nous vivons notre premier orage des tropiques. Impressionnant. La pluie ne cesse de tomber avec force. Les enfants s'amusent dans les enormes flaques d'eau qui grossissent de plus en plus. La rue est un veritable spectacle. Elles deviennent aussi de vrais ruisseaux. Apprecions ce moment dans la fraicheur. Le soleil revient peu a peu. Finissons de rentrer a la Casa.
Cienfuegos est situe dans une baie ou est erige le Castillo de Jagua. Grand edifice militaire construit en 1745 par les Espagnols pour repousser les attaques des nombreux pirates dont certains sont devenus celebres dans leur genre comme Sir Francis Drake et aussi des francais, Henri Morgan et Jacques de Sores. En 1494, lors de son second voyage, Christophe Colomb decouvre cette baie. La ville fut fondee par un Francais Jean-Louis de Clouet, lui-meme habitant La Lousiane qu'il dut quitter apres sa cession aux Etats-Unis.
Prendre un ferry pour se rendre a cette forteresse. Traversee avec les gens du pays. Que nous ! Sur la baie, vivent des pecheurs. Maisons sur pilotis faites de bois face a la mer. Barques. Les cubains n'ont pas le droit de posseder de bateaux a moteur par peur qu'ils s'enfuient de Cuba ! Certains ont tente. Parfois avec succes et pour d'autres avec moins de chance... Petits villages a l'abri de tout. Discutons avec deux pecheurs. Ils pechent la langouste avec peu de materiels. Des palmes qu'ils reparent comme ils le peuvent, en les racommodant. Des tubas. Masques et harpons. Ils peuvent rester plus d'une minute sous l'eau voire jusqu'a trois minutes. Ils descendent a 20 metres de fond et parfois exercent leur art pendant 7 heures par jour !
Ville d'un des plus grands chanteurs, Benny More. Il etait surnomme le `Barbaro del ritmo` et prince du Mambo. On peut voir sa statue le long du Prado.
La ville nous offre son image coloniale avec ses nombreux palatios de style neoclassique, aux facades colorees. Beaucoup ont pu etre conservees grace a l'UNESCO et sont devenues souvent des musees. Ce qui permet d'en apprecier les constructions interieures aujourd'hui.
Prendre un bus pour rejoindre Trinidad. Nous avons hate de la decouvrir... Rien que de prononcer son nom, cela nous evoque des images, des moments d'un autre Trinidad en Bolivie. Peut-etre une similitude...

dimanche 19 août 2012

Vinales

La voiture vrombit á l´assaut de la route qui file droit devant nous. Chaleur. Soleil torride. Etape á Las Terrazas. Un petit coin de verdure. Ici coule le Rio San Juan. Des cascades. Des bassins. Nous nous rafraichissons. Sensation de bien-etre. Vivifiants.
Reprenons la route. Toujours autant de chaleur. Le ciel devient menacant. L´orage approche. Il pleut enfin. Cela dure peu de temps. Les essuis-glqces de la voiture ne marchent pas. Attendre que les gouttes séchent sur le pare-brise. nos arrivons á Vinales. Luxuriance de la région. C´est une vallée agricole trés fertile. Ici poussent les plus beaux tabacs. Feuilles á la couleur marron caramel. Au toucher, elles sont douces, souples comme du cuir et parfumées. Le paysage de la vallée est aussi extraordinaire. Parsemé de ¨mogotes¨, étranges formations géologiques. Les monts donnent une forme de gros pains de sucre recouverts d´une végétation luxuriante. Selon la légende locale, ces formations sont les piliers d´une immense grotte qui se serait effondrée á la suite de l´éternuement d´un dinosaure. Région classée au Patrimoine Mondial de l´Unesco.
Nous logeons dans une casa particular ´Mama Chulita´. Terrasse avec vue sur la vallée de Vinales. Nous nous sentons bien ici. Petit village oú les maisons sont  colorées. Les rocking-chairs sur les terrasses attendent tranquillement les hommes. La vie suit son cours. Louons des vélos pour aller se balader au coeur de cette belle vallée. Au gré du chemin, rencontre avec Oscaro. Il nous emmene chez lui. Petite maison de bois parmi la verdure. Il y a sa femme et sa petite fille Lorinda. Et puis les chiens. Il nous  fait gouter un cigare fait de facon artisanale, sa production. Pas de conservateurs ni produits chimiques. Puis il nous accompagne jusqu´á une grotte dans la falaise. Nous quittons Oscaro et sa vie ici. Lui-meme nous confie qu´il préfére etre ici dans sa vallée, loin des villes.
Vinales. Nous avons trouvé un bar avec terrasse qui sert Mojito et Daiquiri, les boissons les plus populaires á Cuba. Muy bonito ! Le soir venu. Assis á la terrasse. Bercés par le vent qui nous rafraichit. Achetons des ships banane au vendeur du coin. Puis dégustons tout cela. Regarder la vie qui passe. Parfois des groupes de musique.
Le lendemain prenons un taxi pour se rendre au Cayo Jutias. Belle plage de sable blanc. Mer turquoise. Ne rien faire. Seulement se prélasser sur le sable. Eau chaude.
Demain, nous nous rendons á Cienfuegos. Avons trouvé un taxi que nous partageons avec deux autres personnes.

A Cuba, impossible de charger des photos. Dommage.
Dés notre retour, plein de photos pour accompagner ces textes.

jeudi 16 août 2012

La Havane

L´air chaud s´engouffre dans nos poumons. Déjà la chaleur nous colle à la peau. Trouver un taxi pour se rendre au coeur de la capitale. Il fait nuit sur La Havane. Une fois embarqués dans la voiture, nous filons dans l´artère principale pour se rendre au centre. C´est La Habana. Ici, on la nomme ainsi. Les vieilles américaines nous toisent face à notre taxi commun. De toutes les couleurs. Des rouges, des vertes, des bleues comme le ciel d´ici et puis tant d´autres. Vrombissements des moteurs. Klaxons. C´est le chant de la rue et son ballet incessant. Comme une musique cubaine.  Nous roulons, les fenêtres ouvertes, cheveux au vent. Yeux rivés a l´exterieur pour ne rien rater de cette vie trépidante.
Nous arrivons à la Casa Particular de David. Dans la vieille ville, La Habana Vieja. David parle très bien le français. Accueil chaleureux. Je crois que les cubains sont ainsi. Tres belle demeure coloniale. On se sent tout de suite bien dans cet endroit. La vie nous plait déjà ici. Nous restons quelques jours ici. La Havane nous révèle chaque jour son passé, une histoire mouvementée, riche aussi. Magnifique et pleine de couleurs. Décalée et fière. Le temps semble s´etre arrétée comme ces vieilles voitures américaines des années 50. Pontiac, Chevrolet, Buick et bien d´autres, se mêlent aux autres. Et puis le quartier de la vieille ville oú palais, palaces, églises gardent la trace d´un passé colonial riche au vu de l´architecture qui s´offre à nos yeux. Ville inscrite au Patrimoine mondial de l´Unesco en 1982.
Déambuler dans les rues pour se perdre. Se laisser guider par notre simple curiosité. Au détour d´une rue, croiser le regard du CHE. Il semble être partout. Posters, fresques, peintures, livres, cartes postales, tee shirts. Il nous rappelle un combat, une lutte qui est ici un symbole fort. La fierté d´un peuple aussi. Et puis des femmes et des hommes toujours souriants. De la musique ça et là. La rue est un lieu social. La vie est là tout simplement. On vient vous parler, vous saluer. Rires, joies se lisent sur leurs visages marqués par le soleil écrasant. Les enfants jouent dans la rue. Les chiens aboient. On s´interpelle de maison en maison. Quand ils parlent c´est comme une chanson. Malgré des conditions de vie difficiles pour une grande majorité, rien ne semble apparaitre. Pas de misère qui nous frappe. Une certaine dignité d´un peuple qui lutte, se débrouille.

lundi 6 août 2012

La Havane

Enfin arrivés à La Havane. Difficile de communiquer avec l'extérieur. Tout semble être controlé ici. Desole mais pas d'accent sur le clavier cubain.
Deux articles sont deja prets avec photos mais impossible de les mettre en ligne pour plusieurs raisons. Ordinateur et acces internet tres rares. Seulement dans les hotels internationaux. Puis une fois trouve l'hotel avec l'ordi, il faut acheter des cartes styles telephone. Mais ils sont toujours en rupture dans les boutiques prevues a cet effet. Une fois les cartes en poche (depuis aujourd'hui seulement), impossible de mettre l'article en ligne car les cles USB ne s'ouvrent pas sur leur ordinateur et le debit est tres tres bas. Pour exemple, il nous a fallu 3/4 d'heure pour acceder a cette page. Mais pas sur qu'elle soit publiee.
En tout cas, plein de choses a vous raconter sur La Havane, Vinales et Cienfuegos. On va tenter de trouver un autre moyen pour publier les articles.
Hasta luego.

dimanche 29 juillet 2012

Escale à Madrid

Les sacs sont blouclés. Air frais d´un matin d´été. On se glisse dans la voiture qui va nous mener à l´aéroport d´Orly. Bruit des avions dans ce ballet incessant. Flot de personnes en partance pour chacun vers un ailleurs connu ou inconnu. Enregistrements des bagages. Attente jusqu'à l'heure de l'embarquement. Pénétrer à l'intérieur de l'avion.  Assis à nos sièges. Les yeux collés au hublot. Le moteur ronfle. Décollage.
Escale à Madrid. Déjà les flots rapides de la langue ibérique nous enveloppe de cette chaleur si douce. 
En attente du vol pour La Havane. Le redire, La Havane...